SYNDROME DE L’IMPOSTEUR

Etes-vous atteint par le syndrome de l'imposteur ?

J’ai une bonne et une mauvaise nouvelle à vous annoncer :

Si vous pensez que vous êtes atteint du syndrome de l’imposteur, vous avez raison.

Si vous pensez que vous n’êtes pas atteint par le syndrome de l’imposteur vous avez raison.

Et je vais vous expliquer pourquoi.

Je me présente : Gérard Confino. 

Pour ceux qui me connaissent déjà, je suis aussi le Druide Merlin, mais je suis aussi Coach en Développement Personnel et Coach en Bien-Etre. C’est à ce titre que je démarre aujourd’hui un nouveau cycle qui s’appelle « Maîtrisez vos croyances ». Il s’agit d’une série d’articles et celui d’aujourd’hui traite du Syndrome de l’Imposteur.

Dans cet article, je vais vous expliquer :

1) : qu’est-ce que le syndrome de l’imposteur, 

2) : comment le reconnaître, 

3) : comment s’en débarrasser.

 

A la fin de cet article, vous saurez tout sur le syndrome de l’imposteur.

Et, petit bonus : pourquoi est-ce que c’est génial le syndrome de l’imposteur.

1) : Qu’est-ce que le syndrome de l'imposteur ?

C’est ce sentiment de se mentir à soi-même et de mentir aux autres à propos de ses propres compétences. Cette petite voix qui vous trotte dans la tête, qui vous dit : 

Qu’est-ce que tu fais là ? Tu n’es pas à ta place, tu n’es pas légitime, tu ne peux pas y arriver, ce n’est pas normal.

La première des croyances associées à ce syndrome de l’imposteur, c’est de penser que notre succès n’est lié qu’à des facteurs extérieurs :

J’ai eu la chance.

C’est un miracle. 

Ou, bien d’autres encore. 

Ainsi, vous n’envisagez jamais que ça puisse être le fruit de votre travail.

 

Souffrir du syndrome de l’imposteur n’est jamais agréable, d’autant moins quand on est entrepreneur. 

Syndrome de l'imposteur

2) : Comment le reconnaître ?

Avant toute chose, il faut retenir que ce n’est pas une maladie. Il n’existe pas de pilule miracle pour s’en guérir. 

Les symptômes les plus courants sont : le stress, le sentiment de honte, l’anxiété sociale, l’anxiété tout court. Bref, le syndrome de l’imposteur peut gâcher une grande part du travail et du plaisir qu’on en ressent.

Autre symptôme : la difficulté à demander de l’aide.

Le risque est trop grand. On y voit un exemple de son incompétence.

Autres indices : estime de soi fragile, sentiment d’infériorité, difficulté à reconnaître sa propre valeur.

Et, bien sûr, peur du regard de l’autre. Difficulté à recevoir des compliments : c’est toujours pour nous faire plaisir, c’est parce qu’ils sont sympas, parce qu’ils nous soutiennent. Mais, en vérité, ce n’est pas mérité ! On a souvent tendance à les juger erronés. Alors, il va falloir, en faire toujours plus. Vous savez, le surinvestissement. Donc je compense. Il faut que je compense pour qu’ils ne voient pas que je suis incompétent.

Ou alors l’inverse, le sous-investissement. En faire de moins en moins, comme ça, si ça rate, c’est normal, puisqu’on n’est pas assez préparé. Ça permet de justifier l’échec.

3) : Comment se débarrasser du syndrome de l'imposteur ? Voici quelques pistes pour éloigner le syndrome de l'imposteur de votre vie.

Tout d’abord : cessez de lutter contre le perfectionnisme. 

Alors, bien sûr, le perfectionnisme ce n’est pas l’idéal. C’est généralement pour compenser ce qu’on pense ne pas avoir. Mais c’est peut-être une étape. Laissez-vous faire, et, plus tard, vous rectifierez.

Sortir du faux jugement de l’autre et du vrai regard de soi.

Les personnes qui ne se reconnaissent que dans le regard de l’autre ont tendance à penser que les autres, en face, passent un temps considérable à les juger, à les observer, à les évaluer.

Rassurez-vous, en vérité, ils s’en foutent !

Vous pensez que les autres vont vous critiquer pour votre bien, pour vous aider. Mais, en vérité, ils s’en foutent !

Une autre piste : s’appuyer sur le regard de l’autre pour poser un regard bienveillant sur soi-même.

Habitués aux critiques acerbes que nous formulons sur nous-mêmes, nous finissons par imaginer que les autres ont un discours aussi critique sur nous. Mais, comme tout à l’heure, en vérité, ils s’en foutent ! 

Reconnaître ses accomplissements. 

Souvent, quand on parle du syndrome de l’imposteur, le tout premier conseil, particulièrement judicieux, est de reconnaître ses réussites.

Revenir à ce que nous avons accompli c’est se donner l’autorisation de ressentir du plaisir dans ce que l’on fait. Au diable les couronnes de lauriers et les grandes réussites, de toutes façons vous n’arriverez pas à vous reconnaitre.

La valorisation passe par des petits actes, des petites choses du quotidien.

Un autre bon moyen, c’est d’éviter les comparaisons.

L’un des mécanismes les plus perfectionnés dans la dévalorisation, c’est la comparaison. Toujours se comparer à l’autre. Il est mieux que moi, il parle beaucoup mieux que moi, il a des facilités, lui. 

La comparaison nous pousse à regarder ce qui, d’après nous, est mieux chez l’autre que chez soi même. Et, forcément, c’est toujours à notre désavantage.

Se parler gentiment. Nous sommes d’excellents persécuteurs vis-à-vis de nous-mêmes. Une des manifestations les plus classiques de la dévalorisation, c’est cette petite voix intérieure qui assène des jugements définitifs et sans appel, qui nous critique avec une obstination régulière, et qui sape lentement, mais sûrement, le peu d’estime qu’on a envers soi-même. 

Aussi prenons l’habitude de nous parler comme à un ami proche. Quelqu’un qu’on aime.

Se débarrasser de son héros intérieur. Vous n’arriverez jamais à la hauteur de ce héros !

Pour se débarrasser de cette image du héros, il faut se réconcilier avec soi-même et sortir de cette destructrice envie de performance. Toujours mieux, toujours plus fort. Le héros, le super héros.

Reconnaissez que tout vous réussit. Pensez à vous reconnaître ces qualités et ces talents naturels, pour mieux les accepter.

L’acceptation de soi, de ses limites, de ses incompétences, mais autant que de ses qualités, et de son savoir-faire, a beaucoup plus d’effets bénéfiques sur l’estime de soi que ces perpétuels reproches que nous faisons à nous-mêmes. Et qui sont immérités.

Soyez heureux ! C’est ce qui compte ! Faites de votre mieux et soyez heureux.

Alors, concrètement, identifiez vos croyances. C’est le principal. Si vous n’identifiez par vos croyances, comment voulez-vous arriver à travailler dessus ?

 

Le premier point à travailler quand on pense souffrir du syndrome de l’imposteur, c’est de définir ses croyances limitantes, de formaliser à l’écrit les pensées qui vous empêchent d’avancer, de croire en vous. Ce sera bien plus facile si vous savez sur quoi travailler.

Profitez-en également pour lister ce que vous avez réussi et soyez-en fiers. Listez vos victoires, c’est un bon moyen d’en créer d’autres.

L’enjeu c’est de contrebalancer chaque croyance négative par une croyance positive.

Le cycle du syndrome de l'imposteur

Deuxième point : maîtrisez vos émotions toxiques. 

Pour se libérer du syndrome de l’imposteur, il est important de rester centré sur soi.

Prenez le temps de reconnaître vos émotions négatives, de comprendre ces blocages que vous avez sont souvent liés à des comparaisons que vous avez faites entre vous et les autres.

Concentrez-vous sur le chemin que vous voulez emprunter, et agissez ! Passez à l’action ! Utilisez le stress comme moteur, si ça peut vous aider.

Ne cherchez pas la perfection, mais si vous l’avez, acceptez-le, et rectifiez.

L’imposteur a tendance à passer beaucoup de temps à vérifier la moindre de ses actions pour être sûr de n’avoir rien oublié. Cette recherche permanente de perfection est poussée par un sentiment d’infériorité par rapport au regard de l’autre. Le problème étant que, à trop chercher, vous prenez du retard et vous montrez effectivement votre incompétence. Ce qui justifie le syndrome de l’imposteur. Et, en plus, dans la durée, vous allez vous épuisez. 

Cessez de vouloir tout parfaire. On peut toujours être plus prêt que maintenant. Mais il arrive un moment où il faut arrêter de vouloir être prêt. Il y a un moment où il faut agir, il faut se lancer.

J’aime bien utiliser cette petite histoire.

A votre âge, vous ne savez pas nager. Etant quelqu’un d’hyper intelligent, vous achetez tous les bouquins qui ont été écrits sur la natation, dans toutes les langues. Vous allez les étudier et vous allez tout comprendre, vous allez tout connaître sur les techniques de la natation. De A à Z.

Pendant tout ce temps, vous n’avez pas mis un pied dans l’eau ! Vous ne savez toujours pas nager ! 

Apprenez à prendre du recul et acceptez le fait que vous n’êtes pas parfait. Que personne ne l’est. 

Fixez-vous des objectifs atteignables. Si votre objectif est trop puissant, trop fort, trop costaud, découpez-le en une suite d’objectifs atteignables, et atteignables rapidement !

 

Point suivant : acceptez d’échouer !

Vous craignez de ne pas réussir votre projet, qu’il soit familial, financier, entrepreneurial.

Et pourtant, c’est en tombant qu’on apprend à marcher. 

Quand vous étiez bébé, vous ne vous êtes pas levé un jour pour vous mettre à courir.

Vous avez commencé par vous mettre sur vos pattes. Ce n’était pas très stable. Et vous êtes tombé.

Et puis, vous vous êtes relevé et vous avez recommencé. Et vous êtes retombé.  C’est comme ça que vous avez appris à marcher. 

Le plus important, ce n’est pas de ne pas faire d’erreur. C’est de le savoir, l’admettre, reconnaître ses erreurs pour ne pas les recommencer.

Voilà ce qu’est le syndrome de l’imposteur. Comment le reconnaître. Et surtout, comment en sortir. 

Comme promis, un petit bonus spécial. 

Au tout début, je vous ai posé la question : Est-ce que vous pensez que vous êtes atteint par le syndrome de l’imposteur ?

Si vous pensez que oui, vous avez raison. 

Si vous pensez que non, vous avez raison. 

Je vais vous expliquer pourquoi.

Selon moi, ça vous ne l’entendrez pas forcément partout, tout le monde a le syndrome de l’imposteur. Et c’est bien ! Je dirais même que c’est génial !

Si vous avez le syndrome de l’imposteur, c’est que vous êtes en train de mettre en application des choses que vous ne maîtrisez pas forcément encore, des choses que vous êtes en train d’apprendre. 

A titre personnel : ça fait 40 ans que je suis dans le métier. Aujourd’hui, je continue à me former. 

Je continue à apprendre des choses dans lesquelles effectivement je ne suis pas forcément compétent, pas encore compétent. Donc, je suis en train d’apprendre. 

En revanche, quand je donne un enseignement à quelqu’un, la personne, en face de moi, ne sait pas ce que je sais. Donc, par rapport à elle, je suis un expert. 

Même si je n’ai pas fini ma formation, je suis en train de vous donner un cours sur quelque chose que j’ai commencé l’année dernière. Vous, vous en êtes au premier jour de votre formation. Par rapport à vous, je suis un expert.

Donc, avoir le syndrome de l’imposteur, c’est bien ! Ça veut dire que vous êtes en train d’apprendre quelque chose. Mais dans ce que vous êtes en train de réaliser, dans ce que vous partagez avec les autres, vous êtes un expert ! Si vous connaissez la table de multiplication et que, moi, je débute en maths, vous allez m’apprendre l’addition. Par rapport à moi, vous êtes un expert : vous savez déjà multiplier, alors, l’addition…

Mais, oui, c’est comme ça que ça fonctionne.

Quand vous enseignez quelque chose que vous connaissez à quelqu’un qui ne sait pas, ne vous laissez pas gagner par le syndrome de l’imposteur. Vous êtes à votre place, vous n’essayez pas d’enseigner à un physicien diplômé les bases de la physique. En revanche, pour quelqu’un qui vient tout juste de démarrer la physique, alors que vous êtes en 2ème, 3ème année d’études, c’est vous l’expert par rapport à lui. Soyez complètement rassuré là-dessus. 

Souvent, j’entends parler du syndrome de l’imposteur dans la bouche de jeunes entrepreneurs qui ont tout juste terminé une formation et qui ont du mal à vouloir accepter de se faire payer pour ce qu’ils offrent. Mais ça fait un an qu’ils sont en train de se former sur ceci, ou sur cela. Ils s’adressent à des gens qui débutent. Ils ont beaucoup de choses à leur apprendre. Il est donc normal qu’ils se fassent payer pour ça !

Il faut arrêter de se cacher derrière le syndrome de l’imposteur, et réfléchissez plutôt à ces questions : qu’est ce qui me fait peur ? Est-ce que j’ai peur de réussir ou est-ce que j’ai peur de l’échec ? Quelque chose bloque. C’est là-dessus qu’il faut travailler, pas sur syndrome de l’imposteur. 

Donc, si vous avez le syndrome de l’imposteur, c’est génial

Bas, les masques

On va se retrouver bientôt dans d’autres articles pour travailler sur d’autres croyances limitantes.

Il s’agit d’un cycle en cours de préparation où on abordera, dans chaque article, une croyance limitante différente.

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